28 septembre, une date ancrée dans les annales de l’histoire de la Guinée 

Article : 28 septembre, une date ancrée dans les annales de l’histoire de la Guinée 
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28 septembre 2016

28 septembre, une date ancrée dans les annales de l’histoire de la Guinée 

Rassemblement du 28 septembre 2009 en Guinée


Dans l’histoire de l’ancienne rivière du Sud , le 28 septembre est l’une des dates les plus marquantes. Pour certains, ce jour leur rappelle des bons souvenirs et pour d’autres cette date réveille des blessures qui ont du mal à cicatriser. Une date, deux événements qui peuvent abréger l’histoire de la Guinée. Un passé glorieux et un présent douloureux. 


Le 28 septembre 1958, sous la conduite de Feu Ahmed Sekou Touré, la Guinée disait « NON » au Général De Gaulle lors référendum et décidait toute seule de quitter la communauté d’Afrique Occidentale Française (A.O.F). Un « Non » à la France et à la colonisation qui a valu à la Guinée son Indépendance le 2 octobre de la même année. Une determination, un courage ont mené ce jour au salut du vaillant peuple de Guinée et ont marqué le début de toute une histoire glorieuse. Un peuple laborieux forma une nation forte, de valeur, respectée et admirée. Au fil du temps qui passe, que d’espoir déçus, les rêves ont viré au cauchemars. Une nation qui se meurt à petit feu. 

[…] « Après la mort du grand baobab naîtront forcement divers champignons ». Une phase qui a tout son sens dans la succession des événements en Guinée. C’est ainsi qu’après la mort du Général Lansana Conté, l’armée prend le pouvoir « dans la rue » et torpille au sol les quelques grains de démocratie semés par le défunt Général et fait régner le pouvoir des « armes ».

À l’époque , suite à un appel des forces vives de la République, les populations ont convergé vers le grand stade de Conakry pour manifester leur ras-le-bol face à une éventuelle candidature du chef de la junte militaire, le Capitaine Moussa Dadis Camara. 

Ce lundi 28 septembre 2009, pour couper court à l’histoire et comme pour voler la vedette à cette date, l’armée au pouvoir sous le règne du Capitaine Dadis se défoule sur une manifestation d’opposants. Un carnage sans précédent, une sauvagerie sans limite, une barbarie inqualifiable furent menées contre des paisibles citoyens. A l’arrivée un bilan macabre de plus de 150 morts sous les balles des militaires, des dizaines de disparus, des handicapés à vie et de nombreuses femmes violées dans leur intimité en plein jour. 

il y a aujourd’hui sept ans, jour pour jour, au-delà de quelques inculpations, les bourreaux courent toujours et certains exercent même des hautes fonctions. Aucune reconnaissance pour les victimes qui attendent toujours que les crimes de ce jour soient élucidés, et qu’ils soient rétablis dans leurs droits. Que les coupables soient punis à jamais.

Que justice soit faite pour les victimes du massacre du 28 septembre, que les âmes des disparus soient honorées, et que plus jamais de telles horreurs n’arrivent en Guinée. 

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Commentaires

kutukamus
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May the remarkable past stays in the hearts of the people, shaping a better future.